Il y a un an, l’Espagnol était plongé dans une profonde crise. Aujourd’hui, après avoir quitté Honda, il semble calme et détendu, prêt à plaisanter avec les fans et plus encore. Grâce à Ducati, mais aussi à l’équipe italienne qui lui a rendu sa joie de vivre
Un changement radical de Marc Marquez
L’hiver dernier, il affirmait vouloir retrouver le plaisir de courir pour retrouver le véritable Marc. Après six courses, Marquez semble avoir atteint son premier objectif, sans doute le plus important. En effet, le huit fois champion du monde cherchait des réponses claires sur son désir de poursuivre sa carrière après de nombreuses blessures. L’équipe Gresini ne lui a pas seulement fourni une moto, la Ducati GP23, avec laquelle il peut encore s’amuser après la crise chez Honda : dans l’équipe italienne, Marquez a retrouvé le sourire. Et lors de ces premiers GP du Championnat du Monde MotoGP, on a vu une version complètement différente de l’espagnol.
Une nouvelle relation avec les fans
Le changement le plus notable concerne le Marquez que l’on voit hors des stands, beaucoup plus décontracté et à l’aise pour communiquer avec le public, par rapport aux saisons précédentes. L’espagnol a souvent joué avec les fans, les impliquant dans le Geyser sound, c’est-à-dire l’applaudissement rythmique qui a été rendu célèbre par l’Islande lors de l’Euro 2016. Un son différent pour ses oreilles par rapport aux sifflets sonores avec lesquels le dernier championnat du monde au Portugal s’était ouvert, après l’accident avec l’idole locale Miguel Oliveira. C’était le début d’une période sombre, culminant avec la crise du début de l’été lorsque Marquez a commencé à se plaindre ouvertement de Honda, coupable à ses yeux de ne pas lui fournir un moyen adéquat. Le Marc sombre de cette époque ne semble même pas être un parent éloigné du pilote souriant et joyeux que l’on voit actuellement.
Retrouver le plaisir de la course
Les rires viennent plus facilement car ils découlent aussi d’une approche différente du passé, beaucoup plus détendue et consciente du calvaire subi après 2020. On avait rarement vu Marquez célébrer une place sur le podium avec autant d’enthousiasme. Ses célébrations semblaient toujours contenues. À Jerez, après sa deuxième place, Marc a sauté sur les barrières, exultant face à face avec un fan. En Catalogne, il s’est déchaîné avec des danses et des sauts au-dessus des clôtures, entraînant les fans présents dans sa danse pour célébrer sa troisième place. Cette facette du champion espagnol est également ressortie grâce au soutien de l’équipe Gresini, qui avait déjà régénéré d’autres pilotes par le passé. Les réseaux sociaux de l’équipe regorgent de vidéos montrant des danses effrénées et des gags extravagant dans lesquels Marquez est presque toujours au centre, soit comme l’âme de la fête, soit comme la victime d’une douche de champagne après un podium.
Un nouveau rôle au sein de l’équipe
Marc est le pilier de l’équipe, mais il a également fortement épousé le projet Gresini. L’exemple le plus frappant est la reprise de la chanson « Sarà perché ti amo » des Riches et Pauvres réalisée avec son frère Alex. Un moyen de souder et de cimenter l’équipe de Nadia Padovani, célébrée par les deux Marquez dans leur cover bizarre. Mais le championnat est-il vraiment possible ? Le classement place le huit fois champion du monde en troisième position, à 41 points du leader Jorge Martin. Pour l’instant, Marc se retire timidement : « C’est une lutte à deux, avec un troisième qui espère rester accroché même avec les dents. Nous donnerons le maximum. Si nous ne pouvons pas lutter pour le titre, ce ne sera pas parce que nous n’y avons pas cru, mais parce que nous n’avons pas été aussi forts que nos adversaires ».
- Source 1 : Lequipe.fr
- Source 2 : Analyse de Jean-Michel Bayle, spécialiste des sports motorisés pour L’Equipe
- Source 3 : Analyse de Michel Turco, journaliste pour Moto Journal
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