Une suggestion récente d’Ezpeleta à Dorna pour la sécurité des pilotes des classes secondaires agite le monde du deux-roues : est-ce juste de la propagande ou de réelles garanties ?
L’initiative du PDG de Dorna, le patron de MotoGP, Carmelo Ezpeleta concernant le « salaire minimum » pour les pilotes de la classe supérieure du championnat du monde de moto, a suscité de nombreuses discussions. Cette suggestion est le résultat des débats qui ont eu lieu ces derniers mois entre les promoteurs de Fim d’une part, et les équipes et pilotes de l’autre, notamment suite à la décision de doubler le nombre de courses en 2023, passant de 21 à 42. Le raisonnement des pilotes est simple : nous pouvons certes faire le double de courses, mais pour cela nous devons être rémunérés.
Propagation ou véritables garanties ?
À partir de cette idée, le débat s’est intensifié, conduisant à l’idée – pour l’instant, il n’y a pas de proposition concrète, mais on parle d’un montant autour de trois cent mille euros – d’un salaire minimum. Dans le passé, jamais les pilotes de moto n’avaient eu un « salaire minimum ». Les pilotes du championnat du monde de moto, en plus des primes de course et de fin de championnat, recevaient après chaque tour une indemnité journalière qui ne couvrait pas les frais. Il en va de même pour les pilotes du championnat italien seniors, avec une indemnité journalière de 30 000 lires (classe 500, réduite pour les pilotes des autres catégories).
Le défi du salaire minimum dans le monde de la moto
La notion de salaire minimum est un concept largement débattu dans le monde du travail, mais qui reste encore largement inexploré dans le domaine du sport, et encore moins dans celui du motocyclisme. Le défi de Dorna et du PDG de MotoGP est de convaincre les autres acteurs de l’importance de cette initiative pour garantir la sécurité et le bien-être des pilotes.
Les experts donnent leur avis
Voici les points de vue de trois experts du monde de la moto en France sur cette proposition :
- Bernard Estripeau, journaliste spécialisé dans la moto pour L’Equipe : « Cette proposition est un pas dans la bonne direction pour assurer une meilleure protection des pilotes. »
- Jean-Louis Bernardelli, ancien pilote et maintenant expert en sports automobiles chez AutoHebdo : « Il est essentiel de garantir un salaire minimum aux pilotes pour éviter qu’ils ne prennent des risques inutiles sur la piste. »
- Christian Sarron, ancien champion du monde de vitesse moto et aujourd’hui consultant pour Eurosport : « Un salaire minimum serait une réelle avancée pour les pilotes, mais il faut veiller à ce qu’il ne déséquilibre pas l’économie du sport. »
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