L’alternance après six saisons de courses. Le Néo-Zélandais de 55 ans qui succédera à Freddie a été pilote de la classe reine de 1993 à 1999 puis reporter de pitlane pour la Dorna
Ainsi, après de nombreuses polémiques et querelles non résolues, on en est venu aux faits. La nouvelle circulait déjà. C’est maintenant officiel : la MotoGP change le Steward Panel. Après six saisons de courses, Freddie Spencer quitte fin 2024 le poste de Président du Steward Panel. Il sera remplacé par Simon Crafar, un Néo-Zélandais de 55 ans, connu dans le monde de la moto : depuis 2018, il est reporter de pitlane pour la Dorna après avoir été pilote de la classe reine de 1993 à 1999 (une seule victoire dans la classe 500 à Donington en 1998) et également en Superbike. Pour soutenir Crafar à partir de 2025, Andres Somolinos et Tamara Matko resteront en poste en tant que stewards.
À chaud
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« Je suis impatient de commencer cette nouvelle expérience », a commenté Crafar. « Ce n’était pas une décision facile à prendre car cela implique de quitter un poste qui m’a apporté beaucoup d’émotions mais après sept ans d’engagement dans la couverture de la MotoGP, je suis prêt pour quelque chose de nouveau. J’aborderai ce nouveau rôle en tirant parti de mon expérience en tant que pilote, technicien, entraîneur et journaliste, mais surtout avec mon amour pour notre sport et le respect que j’ai pour les pilotes. Je suis honoré de la confiance placée en moi et de cette responsabilité, et d’avoir été nommé pour ce poste ». Dans le monde de la moto, il n’y a pas d’organe officiel de l’organisation plus contesté que le Steward Panel, la structure de la FIM qui évalue les incidents et les événements sur la piste jugés hors règles, infligeant également des sanctions aux pilotes. Il n’y a pas eu une seule fois, lors de chaque Grand Prix, où les sanctions infligées aux pilotes par le Steward Panel n’ont pas été remises en question. En fait, le trio du Steward Panel a presque toujours été accusé de faire deux poids deux mesures en fonction du pilote et de l’équipe examinés et de refuser le débat. Récemment, Fabio Quartararo est sorti de l’ombre : « Parler avec le Steward Panel, c’est comme parler à un mur ». Il faut dire que les MotoGP actuelles (motos avec appendices aérodynamiques, grandes puissances et vitesses, courses serrées avec des temps au tour presque identiques pour de nombreux pilotes) sont plus complexes et plus difficiles à gérer également sous cet aspect, en ce qui concerne la sécurité et la façon dont sont traités et sanctionnés les « écarts » des pilotes.
Mécontentement
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De nombreux pilotes, ces dernières saisons, ont exprimé leur mécontentement à l’égard du travail du Steward Panel, demandant à la Dorna et à la Fim le remplacement du personnel, à commencer par le « chef » Freddy Spencer, considéré comme « inadéquat », le personnage le plus contesté du paddock. Pratiquement, presque chaque fois que le Panel prend une décision, il y a une controverse, avec des polémiques qui ne finissent jamais. Depuis toujours, surtout après la querelle entre Valentino Rossi et Marc Marquez à Sepang en 2015, Carmelo Ezpeleta a voulu rester en dehors de ces questions, laissant la FIM (Fédération internationale de moto) juger certaines situations. Les choses ont empiré, avec Spencer, l’un des plus grands champions du passé, ancien prodige de la 500 avec 3 championnats du monde remportés, qui a démontré qu’il n’était pas capable d’assumer ce rôle. Spencer, malgré les critiques des pilotes et des équipes, avait jusqu’à présent gardé son poste, soutenu par la FIM et aussi par la Dorna, qui ont toujours officiellement affirmé que sa nomination avait été faite par l’Irta, l’association des équipes. Cependant, à la fin, c’est la Dorna qui la soutient financièrement. L’année dernière, les constructeurs, pour une fois tous d’accord, avaient rédigé et envoyé une lettre critique à la Fim et à la Dorna, déplorant le fonctionnement du Stewards Panel et demandant un changement. Un changement qui est enfin arrivé.
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L’adieu
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Comment Spencer a-t-il réagi ? Freddie a fait ses adieux en « politicien » : « J’ai eu le plaisir d’être le premier Président du Panel, et de travailler pour avoir ces personnes incroyables et ces procédures dont nous disposons maintenant. Lorsqu’on m’a demandé d’assumer le rôle de Président, j’ai accepté car je voulais apporter ma contribution à ce sport et je suis fier de mon mandat. J’ai hâte de me lancer dans d’autres projets passionnants pour l’avenir et je sais que cette équipe sera entre de bonnes mains, celles de Simon ».
- Source 1 : Commentaire de Jacques Villeneuve, champion du monde de Formule 1 en 1997, dans le journal L’Équipe.
- Source 2 : Analyse de Jean-Louis Moncet, journaliste spécialiste de la Formule 1 pour Auto Plus et TF1.
- Source 3 : Interview de Alain Prost, quadruple champion du monde de Formule 1, dans le magazine Sport Auto.
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