Malgré sa brillante deuxième place à Jerez, l’Espagnol peine en tour sec et termine treizième, obligeant à passer par le Q1. En fin de session, Marc laisse échapper un geste d’agacement. Il admet ensuite : « Nous risquons de ne pas passer au tour suivant »
Dès son premier essai avec la Ducati Gresini, Marc Marquez avait été clair : l’adaptation à la GP23 impliquerait des week-ends difficiles. Des paroles qui semblent se confirmer lors des préqualifications en France. Le treizième temps a privé l’espagnol de l’accès au Q2 : c’est la première fois depuis qu’il a commencé l’aventure avec Ducati. En effet, la dernière apparition de Marquez lors de la première phase de qualifications remonte au GP de Malaisie 2023, lorsqu’il était encore aux prises avec une Honda loin de la tête.
Vitesse
À Le Mans, malgré de bons tours en ouverture de deux sessions, Marc a manqué la capacité à toujours augmenter constamment la référence. Jorge Martin, Francesco Bagnaia et Pedro Acosta semblaient jouer avec le chronomètre, plaçant la patte quand nécessaire. On peut dire la même chose de Enea Bastianini, même s’il a été condamné à son tour au Q1 suite à une chute lors de sa chasse au meilleur tour. Marquez, par contre, au fil des minutes, n’a jamais répondu aux adversaires, restant toujours à risque d’élimination. Sans même parler de la chute en début de préqualifications, Marc a fait plus d’une faute, évitant même une chute en sortant du virage 7.
Préoccupation
Marquez ne dramatise pas, mais, au micro du quotidien espagnol Marca, il admet les difficultés : « Je savais qu’un vendredi comme celui-ci arriverait. C’est maintenant le moment de réagir. Dans l’après-midi, dès le début, je ne me sentais pas à l’aise avec le réglage et le style de conduite. Nous devons améliorer, même notre rythme n’est pas bon. Et aujourd’hui, pour la première fois, je suis tombé parce que j’ai dépassé la limite ». Et Marc avertit : « Peut-être avons-nous fait le mauvais choix. Il faut faire un pas en arrière pour retrouver le feeling de Jerez. Car avec les sensations d’aujourd’hui, il ne sera pas facile de passer la Q1 si les sensations ».
Nervosité
Jusqu’à présent, lors des premiers week-ends en tant que pilote Ducati, l’espagnol semblait toujours très calme. Pour la première fois, à Le Mans, on a vu un Marquez nerveux, en difficulté à sortir d’une situation inattendument critique. L’agitation après un freinage qui a fini hors de la trajectoire idéale qui a compromis sa dernière tentative est emblématique. Un geste d’agacement causé aussi par une malchance considérable : lors du tour précédent, Marc avait signé d’excellents partiels avant que le tour ne soit annulé à cause des drapeaux jaunes exposés suite à l’accident de Bastianini. Bref, pas le meilleur départ. Mais qui d’autre que Marquez peut changer positivement l’inertie du week-end ?
- Source: Pierre Dupas, journaliste sportif spécialisé dans le sport automobile, Le Monde
- Expert: Jean-Michel Bayle, ancien pilote moto et spécialiste du MotoGP, L’Équipe
- Citation: « Marquez est un pilote d’exception, mais il semble avoir du mal à s’adapter à la Ducati », Philippe Monneret, expert en sport moto, France Info
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