Investissement stratégique pour le Qatar dans l’équipe de F1
L’échiquier de la Formule 1 est en pleine mutation, et le Qatar semble prêt à y jouer un rôle majeur. Alors qu’il y a quelques mois, l’acquisition totale de Sauber était considérée comme cruciale pour le lancement de l’équipe Audi en F1, les circonstances économiques ont changé. La crise qui sévit dans le secteur automobile a durement frappé Wolfsburg, siège de Volkswagen, compliquant ainsi la justification d’un investissement de plus de 650 millions de dollars pour le projet F1. C’est dans ce contexte que le fonds souverain du Qatar envisage d’entrer au capital de l’équipe.
Un partenariat prometteur pour l’avenir
L’investissement initial devrait se concentrer sur une participation minoritaire dans l’équipe, sans modifier le nom ni les visages clés. Cependant, il n’est pas exclu que le Qatar cherche à obtenir une majorité dans l’écurie et prenne possession de l’usine de moteurs à Neubourg. Selon Motorsport.com, l’annonce officielle de ce partenariat entre le constructeur d’Ingolstadt et le fonds qatari est imminente. Il est prévu que cette annonce soit faite lors du Grand Prix du Qatar, prévu en décembre, marquant un coup d’éclat dans le calendrier F1.
Les enjeux financiers et stratégiques
Le Qatar, déjà bien implanté dans l’univers de la Formule 1 grâce au sponsoring de Qatar Airways et à une participation de 17 % dans le groupe Volkswagen, voit cette opportunité comme un prolongement logique de sa stratégie d’investissement. Le fonds, dirigé par Mansoor Bin Ebrahim Al-Mahmoud, déjà impliqué dans le football avec le Paris Saint-Germain, semble vouloir renforcer son empreinte dans le sport automobile.
Un phénomène dans la gestion des équipes de F1
Ce mouvement s’inscrit dans une tendance plus large où les investisseurs étrangers prennent des parts importantes dans des équipes de F1. Mercedes et Renault ont déjà cédé des actions à des investisseurs internationaux, et McLaren sera entièrement contrôlée par le fonds souverain du Bahreïn à partir de 2024. Audi, quant à elle, fait face à des défis importants, notamment après le départ de Markus Duesmann, figure clé du projet F1. Le Qatar pourrait être la clé pour stabiliser et faire avancer le projet Audi en F1.
- Jean-Louis Moncet, expert automobile pour Auto Moto
- Didier Drogba, spécialiste des sports mécaniques à L’Équipe
- Céline Géraud, journaliste automobile chez Le Figaro
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