Optimisation stratégique pour la course de demain
La décision de maintenir la configuration de la FP2 malgré les conditions environnementales changeantes a rendu la première ligne inatteignable. En conséquence, l’équipe a décidé de modifier les réglages pour maximiser les chances lors du Grand Prix de demain.
Utiliser le verbe « sacrifier » dans n’importe quel contexte signifie que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Face à une réalité différente, un ajustement forcé est nécessaire, impliquant des compromis. Leclerc, interviewé dans le paddock de l’Albert Park après les qualifications, a exprimé : « Nous ne nous attendions pas à un début si difficile, mais finalement, le choix de sacrifier un peu de performance aujourd’hui était judicieux en vue de la course ».
Stratégie et adaptation
En analysant plus profondément, après avoir obtenu des confirmations supplémentaires dans le paddock de Melbourne, il est clair que Ferrari avait commencé la session de qualification selon les réglages décidés pendant la FP2. Hamilton a laissé entendre que face aux changements de conditions d’un jour à l’autre, une réaction était nécessaire plutôt que de conserver la même configuration. Déjà lors de la FP3, des signes contradictoires étaient apparus, Leclerc se plaignant de sous-virage et demandant un retour à une solution précédente à son ingénieur de piste, Bryan Bozzi.
Conditions changeantes
L’augmentation indéniable des températures, aussi bien ambiantes que celles de l’asphalte, dépassant les 42 degrés, a transformé le comportement des monoplaces, notamment celui des pneus qui ont vu leurs fenêtres d’utilisation idéales modifiées. En qualification, le setup hérité de la FP2 n’a pas été efficace, et dès la Q2, il était évident qu’il n’y avait pas d’amélioration significative par rapport à la Q1. Les performances de McLaren et de la Red Bull de Verstappen ont clairement montré que Ferrari ne pourrait ni viser la pole position ni la première ligne. Par conséquent, il a été décidé d’altérer le réglage de la SF-25 pour le Q3, conscients qu’il était impossible d’espérer le meilleur résultat.
Vers la course
Il valait la peine de miser sur une stratégie alternative, une option B, pour rester compétitif en course, lorsque les points sont en jeu. La réduction de l’incidence des ailerons a été envisagée pour faciliter les dépassements durant la course de demain. Bien que ce ne soit pas le scénario anticipé par Ferrari, la réactivité face à ces décisions inconfortables, peut-être insuffisamment démontrée en maintenant d’abord les réglages décidés en FP2 malgré les températures élevées, pourrait s’avérer cruciale pour éviter une défaite en Australie.
- Jean-Louis Moncet, spécialiste automobile
- Auto Hebdo, magazine de sport automobile
- Géraldine Gaudy, journaliste spécialisée en motosports
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