L’ancien président de Ferrari sur la voiture rouge de 2025 : « Lewis vient pour conquérir un autre titre et trouve un Leclerc qui doit s’affirmer : il faudra une voiture immédiatement rapide et une gestion d’équipe claire. Verstappen ? Un prodige comme Sinner et Goggia : il avait une Red Bull inférieure »
Lewis Hamilton et la couleur rouge ; Ferrari en quête du titre des constructeurs 2024 ; le souvenir de Michael Schumacher ; la force de Max Verstappen ; les sanctions en F1 et bien d’autres sujets : Luca di Montezemolo s’est exprimé sans retenue à ‘La Politica nel Pallone’ sur Radio GR Parlamento. L’ex-président de Ferrari commence par les bonnes nouvelles : « La Formule 1 est devenue une compétition véritablement mondiale. Le championnat de 2024 a été imprévisible et c’est enfin une bonne chose de voir Ferrari capable de gagner lors du dernier GP. Si je pense à Alonso en 2010, cela me rend malade, un 4e place aurait suffi. Cette année, Ferrari a connu des hauts et des bas, mais elle s’est beaucoup améliorée, luttant jusqu’au bout pour le Championnat des Constructeurs. Les bases sont là pour un bon championnat l’année prochaine, espérons que ce soit le bon. Puis en 2026, tout repartira de zéro ».
Hamilton et la Ferrari
Concernant 2025, l’arrivée de Lewis Hamilton est un sujet immédiat : « Ces dernières années, le problème de Ferrari n’était pas lié aux pilotes, Carlos Sainz et Charles Leclerc sont forts. Hamilton est un phénomène comme Verstappen : son arrivée à Ferrari n’est pas une opération marketing, il veut terminer sa carrière en gagnant en rouge. Le choix de Hamilton est risqué car il s’agit d’un champion qui a beaucoup gagné et vient à Ferrari pour gagner, tandis qu’il y a Leclerc, qui, bien qu’il ait fait de belles courses, n’a jamais remporté de titre et le temps passe. Ce sera une année très intéressante pour Ferrari, à condition de combler l’écart avec McLaren pour être compétitif dès la première course, de créer une voiture capable de gagner dans toutes les conditions et d’assurer une gestion claire au sein de l’équipe ».
Verstappen, le prodige
En regardant le championnat 2024 et son vainqueur : « Il y a les grands champions et ensuite il y a les prodiges comme Sofia Goggia en ski, Federica Pellegrini en natation ou Jannik Sinner en tennis. En F1, Verstappen est un prodigieux, il a toujours été très fort, même avec les karts. Cette année, il a dû se dépasser : il avait une voiture inférieure à celle de McLaren et, dans certaines courses, même à celle de Ferrari ».
L’absence de Schumacher
En se tournant vers le passé, on ne peut ignorer Michael Schumacher : « Michael est le pilote le plus victorieux de l’histoire de Ferrari, il représente un morceau d’histoire et son absence est immense dans ma vie : j’ai passé avec lui des années inoubliables, sur et en dehors de la piste. Je parle souvent avec sa femme Corinna, et sa fille est devenue une grande championne en équitation ».
Les sanctions en F1
À propos de la Formule 1 actuelle, souvent critiquée pour sa sévérité en matière d’audace et de duels, Montezemolo est clair : « La F1 est faite de duels passionnés : dans le duel entre Villeneuve et Arnoux, les aurait-on mis en prison ? Je pense qu’on exagère, que ce soit sur les contacts physiques ou les sorties au-delà des lignes de piste. Ainsi, la Formule 1 devient un chronomètre de précision : il faut laisser place à l’émotion, au courage et à l’habileté des pilotes qui ne doivent pas se soucier des millimètres. C’est un des points à réfléchir pour ajuster un peu les choses ».
Retour de Briatore
Un regard sur le passé et le présent avec le retour de Flavio Briatore en tant que super-consultant chez Alpine. « Flavio était un homme de richesse, mais personne ne doit oublier les miracles qu’il a accomplis avec Benetton. Luca De Meo a bien fait de le prendre chez Alpine, je suis content pour lui, même si la route vers la victoire est longue : j’ai vu de belles courses de Gasly, mais cela ne suffit pas. Cependant, je pense que l’année prochaine ils s’amélioreront également ».
- Jean-Louis Moncet, spécialiste de la F1, « Auto Plus »
- Géraldine Gaudy, journaliste automobile, « L’Équipe »
- Julien Fébreau, commentateur F1, « Canal Plus »
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