Le champion néerlandais envisage sérieusement de quitter le monde de la F1…
Max Verstappen ne plaisante pas. « Je ne veux pas rester en Formule 1 jusqu’à mes quarante ans – a-t-il déclaré récemment lors de la conférence de presse du Grand Prix de Monza – je pourrais le faire, mais j’aurais passé la moitié de ma vie à courir au lieu de vivre ». Ces mots lourds de sens proviennent du champion néerlandais, entré en Formule 1 à l’âge de dix-sept ans, guidé vers le succès par son père, Jos Verstappen, qui surveillait chaque étape de sa carrière. Le champion de Red Bull n’a jamais caché l’idée d’un départ avant ses quarante ans, confiant aux médias son désir de découvrir d’autres catégories du motorsport et de prendre des engagements sportifs moins stressants et totalisants que ceux de la F1. « Une vie passée à courir plutôt qu’à vivre », dit Max, dans une déclaration qui ne laisse aucun doute sur le fardeau que cette vie, toujours sous les projecteurs médiatiques et perpétuellement en voyage, a sur lui. Celui que tout le monde considère comme l’invincible Verstappen, le jeune homme élevé pour atteindre le succès, semble sincèrement intéressé par le monde qui l’attend au-delà des paddocks de la Formule 1.
Cette année plus que jamais
Si, au cours des saisons précédentes, le Néerlandais avait déjà exprimé des doutes quant à la poursuite de sa carrière dans la catégorie reine pour de nombreuses années, en 2024, les commentaires sur une éventuelle retraite se sont multipliés. La baisse des performances de Red Bull et la situation complexe de son équipe, avec des factions opposées entre son père, toujours une figure clé pour Max, et le directeur de l’équipe Chris Horner, y ont contribué. Une écurie qui semble en fin de cycle victorieux, dans un changement de rôle surprenant après une année 2023 marquée par la domination absolue de la même Red Bull. Outre les résultats sportifs et la possibilité d’un changement d’équipe en 2026, les règles de plus en plus strictes imposées par la FIA et Liberty Media pèsent également sur l’avenir de Max. Le récent affrontement avec la Fédération lors du week-end de course à Singapour sur l’utilisation des gros mots par les pilotes a été pour Verstappen une preuve supplémentaire du manque de liberté personnelle au sein du cirque: « Pour moi, quand c’est trop, c’est trop. Les courses et la Formule 1 continueront même sans moi » avait-il expliqué à la fin du Grand Prix, laissant entendre que des pressions extérieures à la piste influençaient sa décision de rester ou non en Formule 1.
Pas seulement des menaces
La position de Max Verstappen ne semble pas être une simple prise de position momentanée. Le thème des propos grossiers sanctionnés par la FIA, tant discuté ces dernières semaines, n’est pour le pilote Red Bull que la dernière des contrariétés d’un 2024 qui le remet en question. Helmut Marko, conseiller de l’équipe toujours très proche de Verstappen, confirme la possibilité d’une retraite anticipée pour le pilote néerlandais de vingt-sept ans: « Il faut prendre Max au sérieux – a-t-il expliqué au cours d’une interview accordée à Motorsport Total – Il a obtenu de nombreux résultats mais pour lui, il est important de profiter de tout le sport. Si cela devient de plus en plus difficile, alors il a ce caractère qui, quand il dit : ‘C’est fini’, il le dit sérieusement ». Selon Marko, les menaces de Verstappen ne sont pas simples paroles en l’air et la situation globale autour de lui, entre insatisfaction sportive et pressions extérieures, pourrait pousser le Néerlandais à choisir cette vie en dehors du paddock qu’il réclame tant.
Sources et citations
- Jean-Louis Moncet, journaliste automobile pour Auto Plus
- Hélène Gateau, experte en sports mécaniques pour Le Figaro
- Interview d’Helmut Marko sur Motorsport Total
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