Défense de Verstappen et de ses collègues : l’intervention de la Grand Prix Drivers Association
« Si vous nous attaquez avec le feu, nous répondrons », avait promis Max Verstappen, la première « victime » de la politique stricte adoptée par la FIA contre les insultes. Il avait été sanctionné avec des travaux d’intérêt général pour avoir utilisé un langage grossier lors d’une conférence. En septembre, le champion du monde avait répondu à la sanction en étant laconique lors des interviews des journalistes. Aujourd’hui, les pilotes ne souhaitent plus rester en silence.
Un Appel à la Réflexion
La Grand Prix Drivers Association, sous la direction de George Russell, défend les intérêts des pilotes. Dans un communiqué, elle a critiqué l’action du Président de la Fédération, Mohammed Ben Sulayem. « Comme dans tout sport, nous comprenons la nécessité de respecter les décisions de l’arbitre, mais en ce qui concerne les insultes, il y a une différence entre celles utilisées intentionnellement pour offenser et celles qui sont accidentelles, comme décrire le mauvais temps ». L’association exhorte la FIA à adopter un ton mesuré envers les pilotes, rappelant qu’ils sont des adultes et n’ont pas besoin de conseils sur des questions triviales comme le port de bijoux ou de sous-vêtements.
Critique du Leadership
La critique s’adresse principalement à l’approche sévère de Ben Sulayem, qui a transformé une intention noble en une polémique inutile, humiliant même les pilotes qu’il est censé représenter. « Ces trois dernières années, l’association a souvent demandé au Président de partager les raisons des sanctions imposées aux pilotes et l’utilisation des fonds collectés », note le communiqué. L’association insiste sur la nécessité d’une transparence financière totale, soulignant que certaines sanctions nuisent à l’image de ce sport.
Nécessité de Réforme
De tels épisodes devraient pousser la Formule Un et la FIA à une réflexion. Un Président en conflit constant avec les représentants du sport qu’il devrait défendre n’est pas idéal. Des changements semblent se profiler au sein de la Fédération. Ben Sulayem doit apaiser la tension et reconnaître qu’il est peut-être partie du problème, comme le suggère la GDPA. C’est un moment crucial pour l’avenir d’un sport qui passionne des millions de fans.
- Jean-Louis Moncet, spécialiste de la Formule 1
- Nicolas Martin, journaliste automobile pour Le Monde
- François Bonfils, expert en sports mécaniques
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