Verstappen, le plus fortuné : 50 millions de salaire. Ferrari investit 70 millions au total pour ses deux pilotes, mais Lewis en rapporte 100
Chaque sport a son propre fortuné. Dans le football, c’est Cristiano Ronaldo ; dans le basket, Stephen Curry ; dans le baseball, Juan Soto ; et dans le tennis, notre Jannik Sinner. La Formule 1 ne fait pas exception lorsqu’il s’agit de stars et de salaires élevés. Une « rock star » comme Lewis Hamilton, avec son impact médiatique et ses millions de followers sur les réseaux sociaux, représente une valeur commerciale énorme pour les sponsors, tout en étant un atout clé pour les performances de Ferrari. Il en va de même pour Max Verstappen, une figure peut-être moins charismatique que le septuple champion du monde, mais encore plus cruciale pour Red Bull, qui compte énormément sur lui.
Les superstars du circuit
Depuis que Liberty Media a pris possession du championnat, la Formule 1 a élargi ses frontières, notamment aux États-Unis, atteignant un public de plus en plus jeune et diversifié dans le monde entier. Aujourd’hui, les Grands Prix rassemblent plus d’un milliard de téléspectateurs. Cela se traduit par des revenus accrus pour les groupes détenant les droits, et par des gains plus élevés pour les équipes et pilotes qui sont les stars du spectacle. Il n’est pas surprenant que Verstappen, roi des quatre derniers championnats du monde, perçoive plus de 50 millions d’euros de la part de Red Bull, une somme qui augmente grâce aux bonus de victoires et de championnat, qui lui auraient rapporté 15 millions supplémentaires l’année dernière, pour un total de plus de 65 millions d’euros. Le Néerlandais reste le mieux payé. Pendant ce temps, le salaire de Hamilton chez Ferrari s’établit autour de 40 millions, conforme à ce qu’il percevait chez Mercedes ces dernières saisons, confirmant que son transfert à Ferrari était un choix de cœur plutôt que d’intérêt. Cependant, le contrat triennal signé par Lewis inclut des bonus généreux liés aux performances, qui peuvent faire grimper le montant bien au-delà de 50 millions.
Stratégies économiques
L’arrivée de Hamilton a été rentabilisée par l’arrivée de grands sponsors qui ont apporté 100 millions d’euros supplémentaires dans les coffres de Ferrari. Cependant, le coût salarial des pilotes du Cheval Cabré reste le plus élevé de la F1, étant donné que Charles Leclerc est rémunéré environ 30 millions par saison, en plus des bonus (son contrat prévoit des augmentations annuelles jusqu’en 2028). Heureusement, ce montant est exclu du « budget cap ». McLaren a adopté une approche différente, en misant sur les jeunes talents Norris et Piastri, qui sont sous contrat à long terme, renouvelé avant la date d’échéance. Ainsi, Lando gagne environ 20 millions et Oscar est arrivé à 13 millions, légèrement en dessous de ce que George Russell perçoit chez Mercedes. Si l’un des deux devait remporter le titre mondial, McLaren aurait fait une bonne affaire, après avoir déjà remporté le titre de constructeurs en 2024. Aston Martin continue de rémunérer grassement Fernando Alonso (18 millions). Pendant ce temps, l’ex-pilote de Ferrari Carlos Sainz a renoncé à plusieurs millions (il avait une offre substantielle de Sauber-Audi) pour rejoindre le projet de Williams, en lequel il croit. À l’autre bout de l’échelle, on trouve Liam Lawson, qui n’a disputé que quelques GP, et les débutants Andrea Kimi Antonelli, Oliver Bearman, Gabriel Bortoleto, sur lesquels les équipes ont investi au fil des années avec leurs programmes juniors. Le salaire d’environ un million évoqué pour Antonelli et Bearman est similaire à celui de Leclerc lorsqu’il a rejoint Ferrari en 2019. Former les champions de demain en interne est rentable.
- Jean-Louis Moncet, Automoto Magazine
- Stéphane Vrignaud, Eurosport France
- Alain Prost, spécialiste F1 et ancien pilote
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