La fin tragique de la motocycliste turinoise, spécialiste de la vitesse en montée, lors d’un accident routier à San Benigno Canavese
Un autre coup dur pour le Championnat Italien de Vitesse en Montée
Seulement une semaine après la mort tragique de Luca Salvadori lors de la course Irrc de Frohburg, le Championnat Italien de Vitesse en Montée moto est frappé par une autre terrible perte. À San Biagio Canavese, dans la province de Turin, l’expérimentée Simona Castelli est victime d’un accident routier alors qu’elle était à bord de sa moto Bmw. Après une collision avec une Bmw X5, la quadragénaire originaire du Piémont a été éjectée au-delà du garde-corps, tombant d’un viaduc qui donne sur l’autoroute A5 depuis la route provinciale 87. Les secours sont arrivés rapidement, mais la femme est décédée sur le coup, rendant vains les efforts des secouristes. Une patrouille de la police mobile de Chivasso était également sur les lieux pour enquêter sur l’accident.
Un parcours remarquable dans le monde du motocyclisme
Simona Castelli, grande connaisseuse de motocyclisme, vivait à Castagneto Po et travaillait pour un concessionnaire de motos à Turin. Cette motocycliste expérimentée a fait ses débuts dans le Civs en septembre 2021 à la Saline-Volterra, justement sur la Bmw avec laquelle elle a trouvé la mort. Sa mère, décédée quelques mois plus tard d’une maladie incurable, était présente lors de son « baptême du feu ». Simona a continué à concourir régulièrement jusqu’en 2023 dans la catégorie de régularité Crono Climber, luttant pour la victoire en classe 1350 contre des adversaires redoutables, dont son inséparable mari Raniero Giusti, le ravennate Vitas Frigo Babbi et le bellunese Paolo Dedea. Dans la Crono Climber, Castelli faisait partie d’un groupe de motocyclistes comprenant également Laura Mascelloni, Antonella Nardò et Alessia Alonzi, qui a rapidement gagné en popularité parmi les fans des courses sur route italiennes.
Ses ambitions pour le futur et la tragédie
Après plusieurs années de succès en régularité, Castelli a fait ses débuts cette saison dans le Civs proprement dit, concourant dans la classe très compétitive SuperOpen 600 avec sa Honda, s’appuyant sur l’équipe du spécialiste Maurizio Bottalico. Castelli a disputé le titre féminin jusqu’au bout à la jeune Sabrina Carlucci et lors de la dernière course qui s’est déroulée il y a une semaine à Volterra, elle a terminé 16ème de sa classe, devant deux vétérans coriaces comme Yuri Storniolo et Massimo Martini. L’objectif de la piémontaise pour 2025 était de remporter le titre féminin Civs et de tenter à nouveau de décrocher le titre Crono Climber 1350 grâce à la formule « Double Starter« , mais le destin en a décidé autrement.
Un contexte sombre pour les courses sur route
L’accident de Castelli rappelle en partie celui qui a coûté la vie à Claudio Truffa en 1993, un expert des courses sur route du Piémont. Alors qu’il était à moto avec une amie, Truffa a été percuté de plein fouet par une Peugeot 405 conduite par un homme en état d’ébriété. Les deux n’ont pas survécu, étant projetés à plusieurs mètres de distance du point de collision. Le conducteur a pris la fuite, mais des témoins ont noté le numéro de plaque de sa voiture, permettant aux forces de l’ordre de le retrouver et de l’arrêter quelques jours plus tard. Le décès de Castelli survient dans une période sombre pour les courses sur route. Outre la tragédie de Salvadori, le spécialiste autrichien Wolfgang Gammer a également perdu la vie dans un tragique accident routier le 9 septembre dernier.
- Source 1: François Darmigny, journaliste sportif spécialisé dans le motocyclisme, Le Monde du Moto
- Source 2: Pierre Dupont, expert en sport automobile, Auto Hebdo
- Source 3: Stéphane Garnier, spécialiste des sports mécaniques, L’Équipe
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